P H O T O S : Barre Noire, 650 m TD, Massif des Ecrins by Fred Minier
Après un camp Ailefroide placé sous le signe du houblon, il devenait urgent de revenir aux affaires (sérieuses) et de finir l’été de manière plus glorieuse. Toujours avec mon pote Stéph, l’aventure commence par un coup de fil où en l’espace de 10’ l’ensemble des faces nord froides et austères de l’arc alpin sont passées en revues avant de revenir à la réalité et de décider que le lieu de nos prochaines aventures serait le pilier sud de la barre noire des écrins. Une vieille classique de 650 m en TD, orientée au Soleil...
Après une montée rapide et peu fatigante au bivouac du parking du Pré de Madame Carles, ponctuée d’un arrêt à la Brasserie Alphand (on ne se refait pas !), le réveil est mis à 2h.
2h... ouverture d’un œil. 2h15 ouverture du 2ème... 3h départ titubant pour la moraine du glacier noir... 6h30 après éboulis et petit glacier, nous prenons pieds sur la base du pilier. Surgissent alors 2 lascars, prénommés Nicolas et Olivier, partis 1h plus tard que nous du parking (va falloir qu’on se remette au footing...)
Bref, après ça enchaîne : la mécanique bien huilée et ultra rodée de notre cordée fonctionne à merveille... Doutes sur l’itinéraire, longues négociations pour laisser à son compagnon l’honneur des longueurs clés... Nous exploserons une fois de plus les horaires annoncés. De toutes façons, on s’en fout parce que l’escalade était sympa et nos 2 poursuivants aussi... On peut même dire que l’ascension comme la descente se sont faites à 4, rare exemple de collaboration entre cordées !
Coté escalade, du corde tendu, quelques passages teigneux (j’ai trouvé), un sac lourd comme une enclume (comme d’hab), pas tant de pitons que ça et un itinéraire bien décrit dans les topos mais pas toujours évident à trouver sur place car étonnamment tortueux. Quand au rocher, la qualité est variable : de pas terrible à très correct.
Et la descente ? Facile : 2 rappels et on se retrouve non loin de la voie normale des Ecrins... Certes... mais après les rappels c’est parti pour un cheminement pour le moins inquiétant sur un glacier profondément crevassé sous la domination d’imposants séracs. Et c’est complètement explosés par la montée que nous nous retrouvons à trottiner là dessous pour diminuer le temps d’exposition au danger (bien existant au vu des résidus récents d’une avalanche de glace)...
Enfin nous prenons pieds sur le plateau du glacier blanc... On a froid, on a faim, y en a marre : encore de longues heures de marche éprouvantes... Les dernières crevasses sont passées juste avant la nuit. Le sentier nous trouvent très éprouvés. Pendant qu’en dessous de nous Nico et Olivier se perdent et errent à la recherche du sentier, nous nous avançons au rythme d’un arrêt toute les ½ heure pour faire... la sieste. C’est la débandade général.
Arrivée au parking à 0h30, nous roulerons toute la nuit en alternant conduite et sieste.
Conclusion : on s’en est encore mis une bonne dose !
Découvrez Amy Macdonald !
Catégorie La Montagne.
Dernière mise à jour le jeudi 25 septembre 2008